Mon enfant va passer une IRM : explications et conseils

Passer un IRM est un moment stressant et sources d’inquiétudes pour bien des enfants. Les parents ont également leurs lots d’interrogations notamment sur la réaction de leur enfant, sur la façon dont ils peuvent l’aider à vivre cet examen médical dans les meilleures conditions qui soient. Si votre enfant doit passer un IRM, voici quelques explications et conseils pour lever les inquiétudes et appréhender cet examen médical sereinement.

 

Un IRM, c’est quoi au juste ?

Pour rassurer votre enfant qui doit passer un IRM, encore faut-il savoir de quoi il s’agit. L’IRM pour – Imagerie par Résonance Magnétique -, est une technique d’observation des tissus dits « mous » tels que la moelle épinière, les muscles, le cerveau ou encore le cœur. En cas d’IRM chez l’enfant, la première inquiétude qui peut apparaître provient des dimensions impressionnantes de l’appareil. Mais aussi de la source sonore qu’il émet, le bruit d’un IRM cérébral est en effet puissant. Il ne s’agit rien d’autre que le bruit tout à fait normal du mécanisme de fonctionnement de l’IRM.

La technique d’observation des tissus se base sur un phénomène non irradiant de résonance magnétique. Rien à voir donc avec le scanner pour enfant. L’IRM pédiatrique permet d’obtenir – comme pour un IRM « classique » chez l’adulte – , une coupe en deux ou trois dimensions.

L’appareil est composé d’une table qui coulisse dans une sorte de tunnel dans lequel se trouve un électro-aimant. C’est l’électro-aimant qui permet d’obtenir les images par résonance magnétique. Aucune crainte à avoir donc, même en cas d’IRM pédiatrique.

Qu’en est-il d’une éventuelle douleur ? Vous pouvez rassurer votre enfant sur ce point également, un IRM pour bébé de même qu’un IRM pour enfants plus âgés ne fait absolument pas mal. La seule petite douleur qui peut exister est celle de l’éventuelle injection d’un produit dit de contraste. La solution permet de mieux visualiser les zones du corps à observer. Dans ce cas un IRM sous anesthésie est peut être nécessaire. Si cela est requis, le personnel médical propose une petite anesthésie locale sous forme de patch ou de piqûre. Pour les IRM pédiatriques tels que les IRM pour bébé qui requièrent une anesthésie locale, il est coutume de faire téter une solution sucrée.

 

Comment se déroule l’IRM pour mon enfant ?

L’IRM pour votre enfant va se dérouler en trois phases : avant l’examen, pendant et après l’examen.

  • Avant l’examen, il est possible et même fréquent de demander à ce que votre enfant soit à jeun. Aucune nourriture ni boisson ne doivent être consommée durant un laps de temps de plusieurs heures afin que les résultats de l’IRM soient bons. Et qu’il n’y ait donc pas besoin de passer à nouveau l’examen. Passer un IRM est assez long, de 30 min minimum à plus d’une heure.

 

Aussi, une immobilité totale est absolument indispensable, afin que les images obtenues soient bien nettes. C’est pour cette raison entre autres qu’un IRM sous anesthésie générale est la règle chez l’enfant, quel que soit son âge. Il est par ailleurs possible de lui administrer un sédatif adapté afin de le calmer ou de faciliter son endormissement. Si le médecin radiologue prescrit une anesthésie, une consultation préalable est nécessaire.

Important : aucun objet métallique ne doit être porté par l’enfant et par son accompagnant. : montres, bracelets, boucles d’oreilles, ceinture, chaussures…

  • Pendant l’examen, votre enfant est allongé sur la table coulissante de l’IRM. Le manipulateur est à ses côtés pour l’installer correctement, un coussin derrière la tête pour plus de confort. En cas d’IRM cérébrale chez l’enfant, il est possible qu’il soit maintenu par des sangles le long du corps et la tête maintenue dans un cadre. Il en va là encore du bon résultats des images obtenues.

 

Suite à quoi, le manipulateur se place derrière une vitre, juste à côté de l’appareil. L’examen commence alors. La table coulisse lentement dans l’IRM. C’est à ce moment là que votre enfant peut être impressionné car l’IRM émet une longue série de bruits répétitifs et d’une intensité sonore élevée. Ils sont comparables au bruit d’un marteau-piqueur, une série de « clacs » se fait entendre. Il s’agit simplement du lancement de la séquence. Rassurez-vous et rassurez votre enfant car il dispose d’une sonnette et d’une sorte de poire qui fait office de micro et qui lui permet de parler au manipulateur.

  • Après l’examen. Passée la demi-heure ou l’heure d’IRM de votre enfant, le radiologue vous donnera immédiatement les premiers résultats. Il peut pour cela vous expliquer ce qu’il observe sur les images. Un compte-rendu à remettre à votre médecin contenant les images sélectionnées vous sera remis, tout comme un CD-Rom et une lettre.

 

IRM de l’enfant : les craintes et les moments difficiles

La principale crainte des parents est de savoir si l’IRM pédiatrique est dangereux et douloureux. La réponse est non à ces deux interrogations. L’IRM ne présente aucun danger si les consignes sont bien respectées. Aussi, l’IRM n’est pas irradiant. Quant à la douleur, la seule qui puisse exister est celle de la piqûre anesthésiante. Rien de bien méchant donc.

Pour que votre enfant aborde cet examen de la meilleure manière qu soit, expliquez-lui également que la gêne principale qu’il va pouvoir connaître est celle de la température basse de l’appareil. Car pour que l’IRM fonctionne correctement, il est indispensable que la température ne soit pas élevée, il peut donc faire plutôt froid au cours de l’examen. Mais pour y remédier, le manipulateur donne une couverture à votre enfant pour qu’il soit à son aise.

Le bruit est également un élément gênant, la série de sons en saccade peut être impressionnante mais totalement indolore quoi qu’il en soit. Là encore, il existe une parade : la manipulateur propose un casque pour écouter de la musique ou pour écouter une histoire. Idéal pour le distraire et lui faire oublier le bruit.

Sachez que plusieurs hôpitaux ont créé des maquettes ou des répliques d’un IRM afin de familiariser, de préparer votre enfant à passer l’examen sans crainte. C’est le cas notamment pour un IRM à l’hôpital Necker à Paris mais aussi à Lyon ou encore à Nice.