Jeune homme souffrant d'un syndrome de stress post-traumatique assis au coin d'une pièce

Mieux comprendre le syndrome de stress post-traumatique

Dans la vie, il peut arriver que l’on soit victime ou témoin de situations traumatisantes : accident, catastrophe, attentat, viol, etc. Autant de situations qui peuvent générer un niveau très élevé de stress. À tel point que les médecins utilisent un terme bien particulier pour en parler : le syndrome de stress post-traumatique (SSPT). Les personnes qui en souffrent ont souvent du mal à en voir le bout, pourtant, avec le bon accompagnement, il est possible de s’en sortir. Encore faut-il savoir exactement en quoi consiste le SSPT pour pouvoir le détecter et le traiter.

Syndrome de stress post-traumatique : quels symptômes ?

Tout d’abord, il est important de bien faire la distinction entre un épisode de stress aigu et le syndrome de stress post-traumatique. Pour que ce diagnostic puisse être posé, plusieurs « critères » doivent être réunis.

En premier lieu, la personne doit avoir été victime d’un événement traumatisant avéré. Il arrive aussi parfois que le syndrome de stress post-traumatique se développe chez des personnes qui ont été témoins d’événements particuliers. Quand l’événement en question implique la mort d’une ou plusieurs personnes, on parle aussi de « syndrome du survivant », tant la culpabilité d’en avoir réchappé est grande.

Le SSPT implique également l’apparition de 3 symptômes bien définis :

  • Symptôme d’intrusion : les souvenirs de l’événements deviennent intrusifs dans la vie de la victime. Elle en rêve la nuit et les moindres détails de son quotidien lui rappellent cet événement ;
  • Symptôme d’évitement : la personne évite à tout prix de parler de l’événement ainsi que toutes les situations qui pourraient le lui rappeler ;
  • Syndrome neurovégétatif : l’insomnie, les sautes d’humeur ou encore les troubles de l’attention sont autant d’indices mettant en avant un SSPT.

Comme il est parfois difficile d’établir un bon diagnostic, les professionnels de santé sont de plus en plus sensibilités au syndrome de stress post-traumatique. Elles peuvent par exemple suivre une formation psycho trauma ou assister à des conférences à ce sujet.

Quel accompagnement en cas de SSPT ?

Le syndrome de stress post-traumatique s’accompagne souvent d’un certain isolement. La victime a tendance à se refermer sur elle-même, pour différentes raisons :

  • Elle a la sensation que personne ne la comprend et rejette donc l’attention des autres ;
  • Elle nourrit tellement de peurs et d’angoisses qu’elle préfère s’isoler du monde extérieur.

Pourtant, quand on souffre de SSPT, l’isolement est un cercle vicieux dans lequel il ne faut absolument pas tomber. La présence des autres est indispensable pour se relever.

Cela passe dans un premier temps par un encadrement médical. Ce suivi est indispensable pour éviter que le syndrome ne s’installe et ne devienne un trouble chronique. Pour certains, quelques séances auprès d’un psychologue ou d’un psychiatre seront suffisantes. Pour d’autres, il sera nécessaire de bénéficier d’un suivi continu, au sein d’une structure par exemple. Outre les hôpitaux psychiatriques, d’autres établissements peuvent également assurer ce suivi, avec des équipes pluridisciplinaires. Grâce aux évaluations externes dans les EHPAD par exemple, il est possible de se faire accompagner directement en maison de retraite.

L’accompagnement des proches est lui aussi indispensable. À condition bien sûr d’avoir le comportement adéquat ! L’entourage doit en effet adopter une attitude bienveillante, sans chercher à bousculer la personne qui souffre du syndrome de stress post-traumatique. Au besoin, cette dernière pourra aussi s’adresser à des groupes de paroles pour y trouver un soutien supplémentaire.